Les infrastructures vertes urbaines (IVU) fournissent des services écosystémiques (SE) valorisés pour des raisons économiques, sociales et environnementales. Toutefois, les SE culturels (SEC), c’est-à-dire les bienfaits immatériels découlant des interactions entre l’humain et les écosystèmes, restent moins bien compris que les autres SE, surtout en ce qui concerne leur signification pour la population citadine. Les SEC sont coproduits lors de l’interaction entre les personnes et les écosystèmes et sont donc ancrés dans la culture et les valeurs des communautés qui les perçoivent. Le cadre théorique des SE renvoie à une vision dichotomique de la nature, soit que celle-ci est valorisée comme un moyen d’atteindre le bien-être humain (valeur instrumentale) ou comme fin en soi (valeur intrinsèque). Cette vision n’est pas adaptée pour évaluer tous les SEC, puisque certains d’entre eux sont intangibles, incommensurables, puis ne peuvent pas être monnayés ou échangés (la valeur sacrée, par exemple).