Au début des activités de la Chaire en eau potable dont je suis titulaire, la plupart des recherches menées se déroulaient au Québec, à Terre-Neuve et en Colombie-Britannique. Ensuite, avec la création de Sentinelle Nord (1), nous avons été amenés à travailler sur des projets impliquant de petites communautés du nord du Canada, notamment celles du Nunavik, très éloignées géographiquement et vivant toutes sortes de vulnérabilités socioéconomiques, environnementales et climatiques. Ces projets nous ont obligés à nous adapter à des méthodes de recherche qui étaient très différentes de celles que nous avions l’habitude d’utiliser dans des contextes où la vulnérabilité des populations n’était pas aussi importante et où l’accès à l’eau potable n’était pas un problème majeur. Au fil du temps (et des partenariats), l’équipe de la Chaire a développé un intérêt profond pour les recherches menées en collaboration avec les communautés vulnérables.