11relevevrmInformations

22-23 mai 2014
Université de Montréal – Institut d’urbanisme
Pavillon de la Faculté de l’aménagement
2940, chemin de la Côte-Sainte-Catherine
Montréal (métro Université de Montréal)

 

 

Présentation de l’événement

Les villes sont des lieux singuliers, le théâtre d’interactions et de liens sociaux qui offrent, à ceux qui y vivent, de multiples opportunités. Chaque ville possède son caractère distinctif, ses pratiques sociales et culturelles, ses dynamiques politiques et économiques. Objet ou sujet, la ville peut être comprise, étudiée, analysée et interprétée sous plusieurs angles et cela constitue un défi pour les jeunes chercheurs.

Ce 11e Colloque de la Relève VRM à vocation multidisciplinaire est organisé par le réseau Villes Régions Monde (VRM). Il donne aux chercheurs en émergence la possibilité de présenter leurs résultats de recherche devant un public intéressé par les enjeux urbains. Cette activité permet également aux participants de soulever des questions et de débattre d’enjeux à partir d’études de cas et d’exemples comparatifs. Finalement, ce colloque est une occasion pour les étudiants de cycles supérieurs d’aborder des questions méthodologiques, entre autres choses, par rapport à l’incontournable question du choix de l’échelle d’analyse.

Affiche (PDF)

Conférence d’ouverture

Conférencier invité : Simon HAREL,Université de Montréal

Jeudi, 22 mai, 16 h 30 à 18 h

 « Le Quartier des Spectacles, témoignage d’une architecture horizontale montréalaise? »
À propos de Montréal, une forme de malaise à l’égard des expressions de la verticalité triomphante existe, comme si, au fil du temps, avec une certaine sagacité, les urbanistes, les architectes, tous ceux qui, à Montréal, s’intéressent à cette ville, avaient pris conscience, au prix de nombreux échecs, notamment celui de l’aménagement raté de la Place de la Cité, puis de la destruction partielle du quartier Milton-Parc, de la nécessité de penser à ce que nous appellerons l’émergence d’une architecture horizontale.

Cet éloge de la verticalité, du Front-de-Seine de Paris, au cours des années 70, à l’aménagement de La Défense, s’avère la volonté de créer de toutes pièces, avec une volonté démiurgique, un ensemble urbain qui se traduit par son autonomie, par ce fantasme d’une autocréation, comme si l’architecture ne devait rien à ceux qui habitent la ville, qu’elle pouvait imposer, sans grande crainte des citoyens, sa manière de voir le monde d’en haut. À l’encontre de ce point de vue, la mise en œuvre du Quartier des Spectacles a fait appel à ce que l’on nomme, notamment depuis Ernst Cassirer, un templum. Cette division symbolique de l’espace est un site propice à l’architecture qui fait intervenir, à l’encontre de la définition abstraite du plan, une raison pratique, car le site est déjà la matérialisation dans l’espace des ressources propres aux lieux, de ses aspérités, ses difficultés d’approche. L’architecture doit envisager le territoire où elle sied comme une matrice de sens, de potentialités qui révèlent à la fois les aspects tangibles du territoire, sans oublier ses impensés et ses refoulements, de même que ses résurgences et ses épiphanies.

Biographie de Simon HAREL

Lauréat du prix Trudeau (2009-2012), Simon Harel est membre de la Société Royale du Canada. Ancien directeur du CELAT à l’UQAM, il a enseigné plus de vingt ans à l’UQAM. Il est depuis 2011 professeur titulaire et Directeur du département de littérature comparée de l’Université de Montréal.

Simon Harel a ouvert, au cours des vingt-cinq dernières années, un champ de recherche novateur à la frontière des études littéraires et culturelles. Il a été l’un des premiers à préciser la singularité de l’expérience migratoire en milieu urbain au Québec. Son ouvrage Voleur de parcours, publié en 1989, est reconnu comme l’un des livres les plus significatifs des années 1980 et 1990 dans le champ des études culturelles au Québec. Auteur et directeur de publication de plus de trente essais et volumes, il s’est intéressé aux problématiques interculturelles, aux questions qui font référence à la place de l’étranger dans la société, et a poursuivi des recherches sur la précarité de nos espaces de vie.

Conscient de l’insuffisance de certains discours critiques (sur l’hybridité, le métissage, l’identité à la carte), il se donne à présent comme objectif de cerner les formes instables, souvent conflictuelles, de la mobilité culturelle. Il a reçu au printemps 2012 une subvention de la Fondation canadienne de l’innovation dans le cadre du programme « Fonds des leaders ». L’obtention de cette infrastructure de recherche, consacrée à l’étude des représentations des nouvelles identités narratives et technologiques de la vie urbaine, le place parmi les leaders d’une réflexion en émergence sur les récits du soi mobile.

Simon Harel est aussi l’organisateur d’événements d’envergures tels que Où va la culture?, un événement culturel qui eut lieu à l’UQAM en 2010, et Trajectoires Montréal (CRSH connexion 2012), un événement multidisciplinaire présenté en 2012 sous une forme unique qui discutait les nouvelles expressions de la créativité montréalaise, de même que les interactions entre urbanité et périurbanité dans la région du Grand Montréal.

Il a publié en 2103 Méditations urbaines autour de la Place Émilie Gamelin (Presses de l’Université Laval). En 2014, il fera paraître avec Joël Thibert et Laurent Lussier un volume collectif ayant pour titre: Le Quartier des spectacles et le chantier de l’imaginaire montréalais (Presses de l’Université Laval). Enfin, il publiera  en 2014 aux  Éditions Nota Bene un essai sur V.S. Naipaul,  l’écrivain anglais, Prix Nobel de Littérature: La rage de Naipaul, essai-dictée.

Programme

Programme (PDF)

JEUDI, 22 MAI 2014

14 h 15
Accueil des participants

Bloc 1
Lectures multiples de la ville et de l’espace

Jury : Christian POIRIER, professeur en études urbaines, INRS-UCS
Étudiante commentatrice : Fannie BÉLANGER-LEMAY, doctorante en philosophie, Université Laval

14 h 45
David GIRARD, maîtrise en histoire, UQAM 
Montréal en 1919 : Industries, travail et espace résidentiel

15 h 
Marie-Sophie BANVILLE, maîtrise en urbanisme, Université de Montréal 
Gilles Deleuze et l’urbanisme : Autonomies urbaines

15 h 15
David CHAMPAGNE, maîtrise en sociologie, UQAM 
Présupposés métaphysiques et la notion d’espace urbain chez David Harvey; épistémologie d’une problématique de conceptualisation en études urbaines

15 h 30 
Cecilia COMELLI, doctorat en géographie, Université Bordeaux Montaigne
Mutations urbaines et géographie de la nuit à Bordeaux

15 h 45
Commentaire

15 h 55 
Période de questions/discussion

16 h 15 
Pause

16 h 30 à 18 h Conférence d’ouverture de Simon HAREL

18 h 
Remise des Prix VRM pour la meilleure thèse et le meilleur mémoire en études urbaines.

Vendredi, 23 mai 2014

8 h 30
Accueil des participants

Bloc 2
Les acteurs communautaires et la ville

Jury : Winnie FROHN, professeure retraitée en études urbaines, UQAM
Étudiante commentatrice : Marianne AUDETTE-CHAPDELAINE, doctorante en études urbaines, INRS-UCS

9 h 
Catherine CHABOT, maîtrise en études urbaines, INRS-UCS 
Le verdissement montréalais : quel renouvellement des pratiques d’aménagement par les organismes communautaires ?

9 h 15 
Marie-Ève DESROCHES, maîtrise en études urbaines, UQAM 
Transformation des quartiers centraux et évolution du droit à la ville des femmes : étude de cas de la revitalisation urbaine intégrée de Sainte-Marie

9 h 30 
Maude COURNOYER-GENDRON, maîtrise en études urbaines, INRS-UCS 
Les acteurs communautaires et le développement urbain durable : discours et pratiques

9 h 45
Commentaire

9 h 55
Période de questions/discussion

10 h 15
Pause

Bloc  3
Enjeux environnementaux, mobilité et participation

Jury : François RAULIN, étudiant au post-doctorat, Institut d’urbanisme, Université de Montréal
Étudiant commentateur : Pauline WOLFF, doctorante en urbanisme, Institut d’urbanisme, Université de Montréal

10 h30
Mathieu CARRIER, doctorat en études urbaines, INRS-UCS 
La distribution des polluants issus du transport routier sur l’île de Montréal : analyse de la situation pour les groupes de la population vulnérable : un cas d’équité environnementale

10 h 45
Marie-Noël CHOUINARD, maîtrise en architecture, Université Laval 
Aménagement collaboratif 2.0. Potentiels et limites du crowdsourcing dans la validation citoyenne de scénario d’adaptation aux changements climatiques

11 h
Julien GARNIER, doctorat en sociologie, UQAM/Université de Caen 
Le métro de Montréal, entre régularité « fonctionnelle » et appropriations imprévues

11 h 15
Sophie CROISETIÈRE, maîtrise en urbanisme, Université de Montréal 
Les défis urbanistiques liés à l’arrivée des néo-ruraux dans les campagnes québécoises

11 h 30 
Caroline DESROCHERS, maîtrise en sciences sociales et développement du territoire, Université du Québec en Outaouais 
Le centre de gestion des déplacements : un instrument de mise en œuvre de la mobilité durable dans les villes québécoises

11 h 45
Commentaire

11 h 50
Période de questions/discussion

12 h 10
Lunch sur place

Bloc  4
Les enjeux de la participation publique

Jury : Jean MERCIER, professeur en science politique, Université Laval
Étudiante commentatrice : Sophie LEBLANC-VAN NESTE, doctorante en études urbaines, INRS-UCS

13 h 30 
Sara-Maude BOYER-GENDRON, maîtrise en études urbaines, INRS-UCS 
L’impact de la décentralisation des pouvoirs administratifs et politiques sur les mécanismes de participation civique : une analyse institutionnelle du phénomène montréalais

13 h 45 
Colette NYIRAKAMANA, maîtrise en science politique, Université de Montréal 
La ville de Niamey dans un contexte de décentralisation : entre autonomie et dépendance

14 h  
Laurence ARSENAULT-MORIN, maîtrise en études urbaines, INRS-UCS 
Conflits et enjeux au sein des services publics d’eau potable en Tunisie transitoire : crise de gouvernance ou service en redéfinition?

14 h 15
Commentaire

14 h 25
Période de questions/discussion

14 h 45
Retour sur les présentations

15 h 15
Remise des prix

Récipiendaires des prix

1er prix (bourse de 500$) : Mathieu CARRIER, études urbaines, INRS-UCS

2e prix (bourse de 250$) : Caroline DESROCHERS, science sociale et développement du territoire, Université du Québec en Outaouais

3e prix (bourse de 150$) : Catherine CHABOT, études urbaines, INRS-UCS

Informations et inscription

Événement gratuit et ouvert à tous, si vous désirez assister à l’événement, confirmez votre présence à Valérie Vincent : vincentv@ucs.inrs.ca