Sous la direction de : Gilles Sénécal

« L’ESPACE-TEMPS MÉTROPOLITAIN. Forme et représentations de la région de Montréal », Québec, Collection études urbaines – Presses de l’Université Laval, 346 pages

Résumé

Cet ouvrage collectif propose un croisement entre les thèmes de la métropolisation et de la mobilité pour présenter le constat d’une dynamisation des structures territoriales depuis des décennies, notamment par les champs des pratiques spatiales, des représentations territoriales et de la gouvernance métropolitaine.

Les chercheur·e·s s’appuient sur le postulat selon lequel la mobilité est le facteur clé pour analyser un territoire inachevé comme celui des métropoles. Les auteur·e·s conçoivent la métropole d’une part, comme le produit des pratiques de mobilité des personnes inscrites sur des territoires organisés par des axes de mobilité et de diffusion, et, d’autre part, comme un assemblage d’espaces d’appropriation et d’interactions sociales relativement cohérent où des échanges politiques prennent place.

La complexité que présentent les rapports entre la mobilité et la dynamique territoriales se présente avec le mouvement de la consolidation des territoires municipaux et locaux, sous-tendu par le processus de décentralisation des activités et la formation de lieux d’interactions sociales et d’échanges. Produit de la mobilité, tant quotidienne que résidentielle, la métropole reste une mosaïque de destins territoriaux séparés. Il est significatif de constater que le débat métropolitain, toujours conflictuel, jamais résolu, parlant de la région de Montréal, porte précisément sur des objets relatifs à la mobilité : la localisation et l’orientation des infrastructures, le partage de coûts du transport en commun, les stress induits par le transport routier, la place des modes alternatifs de transport. Comme quoi la mobilité unit et divise à la fois la métropole.

La première partie du livre s’intéresse aux territoires de la mobilité métropolitaine notamment en revenant sur l’histoire des tensions politiques, en présentant les oppositions existantes entre la ville centre et la ville banlieue, tout en questionnant les enjeux de la communauté imaginée et du partage des services.

La deuxième partie porte sur les différents axes de mobilités de la métropole montréalaise permettant ainsi d’introduire la partie trois sur les pôles commerciaux et leurs influences sur la mobilité entre la ville centre et sa périphérie, la distribution de l’emploi et les représentations territoriales du point de vue des planificateurs locaux et des acteurs engagés.

Enfin la dernière partie du livre fait place aux réflexions autour de la planification et de la gouvernance métropolitaine.