Villes, climat et inégalités

La relationalité au cœur des enjeux climatiques et d’aménagement culturellement approprié en territoires autochtones

Mars 2024

Geneviève Vachon, professeure (École d’Architecture de l’Université Laval), Florence Gagnon, professionnelle de recherche (École d’Architecture de l’Université Laval), Élisa Gouin, Ph.D en architecture (École d’Architecture de l’Université Laval) et Samuel Boudreault professionnel de recherche (École d’Architecture de l’Université Laval)

Introduction

Les communautés autochtones en quête d’autodétermination composent avec des réalités et des préoccupations pressantes que les changements climatiques viennent exacerber. Puisque leurs cultures et leur bien-être dépendent de relations étroites aux territoires et aux écosystèmes, ces communautés sont disproportionnellement, voire injustement affectées par les effets de la crise climatique sur leurs milieux et modes de vie (Galway et al., 2022).

Le cas de la communauté anishinaabe de Barriere Lake, située dans la Vérendrye (HLNQ, 2023), en est une illustration pertinente. À partir de 2021, cette communauté, une équipe de recherche de l’Université Laval et le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) ont collaboré à l’intérieur d’un « espace partenarial » pour réfléchir à la place que tiennent les relations au territoire et les savoirs autochtones dans l’aménagement soutenable et culturellement adapté de la réserve, en tenant compte du possible ajout d’une aire de services située en marge de la route 117 (Vachon et al., 2023). Puisque l’aménagement est une forme d’action climatique, un projet de recherche-création mené dans le cadre de ce programme entre janvier et mai 2023 visait la conception d’un plan d’aménagement notamment orienté sur l’adaptation résiliente de la communauté. Outre cinq chercheurs et chercheuses (dont deux étudiantes au 2e cycle), il a mobilisé une dizaine de membres de Barriere Lake, trois représentant·e·s du MTMD et cinq aménagistes (design urbain, architecture du paysage, aménagement), dont deux professionnelles autochtones.

Sur le plan conceptuel, l’articulation de trois aspects (les savoirs traditionnels, la temporalité et la relationalité) propres aux conceptions autochtones du territoire offre des clés de compréhension pour appréhender les changements climatiques à partir de perspectives autochtones. Sur le plan méthodologique, l’élaboration d’un cadre partenarial de recherche avec une communauté anishinaabe permet de mieux prendre en considération les enjeux locaux en faisant émerger des aspirations locales en matière d’aménagement. Finalement, sur le plan opérationnel, la recherche-création mène à l’élaboration d’un scénario de design urbain pour la communauté de Barriere Lake qui illustre des pistes d’adaptation des milieux de vie comme potentiels leviers de discussion ou d’action face aux défis climatiques.

État de l’art de la littérature scientifique

En plus d’être exacerbés par les legs de la colonisation (Nursey Bray et al., 2022a), les effets des changements climatiques sont vécus par les communautés autochtones au quotidien : pratiques culturelles menacées, insécurité alimentaire, destruction des ressources, milieu bâti inadéquat et vulnérable aux événements climatiques sévères, etc. (Kenney et al., 2023; Willox et al., 2012). De plus, identités et valeurs sont généralement fondées sur des relations étroites avec le territoire qui reste un important lieu de pratique et d’expression de la culture. Trois aspects clés aident à cerner le caractère vital de ces relations au regard des réalités et visions du monde autochtones pour faire face à la crise climatique.

Savoirs autochtones

Les savoirs traditionnels autochtones sont issus de l’observation et de l’expérience vécue du territoire. Les relations entre les humains et l’environnement naturel sont inextricables (Kimmerer, 2013). Loin d’être statiques, ces savoirs transmis de génération en génération sont en constante évolution, s’adaptant aux conditions changeantes du territoire (Nursey Bray et al., 2022b). Ainsi, si les changements climatiques affectent les relations entre les Autochtones et le territoire, la mise en péril des savoirs menace non seulement la survie culturelle, mais aussi celle des activités de subsistance centrales à la sécurité alimentaire (Galway et al., 2022).

Cela dit, les Autochtones ne sont pas des victimes passives des dérèglements climatiques (Nursey Bray et al., 2022b). Sonnant l’alarme de longue date face aux dépossessions et aux détériorations abusives, plusieurs cumulent connaissances, expériences et habiletés en matière d’action climatique et d’adaptation, même si le discours reste dominé par les sciences occidentales. De fait, même si les approches scientifiques occidentales ont longtemps nié l’apport et l’ancrage des savoirs autochtones, les « systèmes de savoirs autochtones » (Indigenous knowledge systems – IKS) sont de plus en plus reconnus en matière de changement climatique et de durabilité (Kenney et al., 2023; McGegor et al., 2023). En contexte canadien, aux échelles locales, les pratiques et les savoirs culturels sont ancrés dans des lieux significatifs menacés par les catastrophes, comme les incendies de forêt chez les Premières Nations et la fonte des glaces et du pergélisol chez les Inuit. Ces effets provoquent notamment de l’insécurité alimentaire par manque d’accès aux animaux et aux plantes nécessaires à la subsistance et au ressourcement (Koperqualuk, 2023; Willox, 2012).

Temporalité

Le temps est une notion construite et perçue différemment par les communautés autochtones qui comprennent et vivent leurs relations au territoire au rythme des cycles saisonniers (Gentelet, 2009). Elles ont conscience que les actions sur l’environnement d’aujourd’hui influencent l’avenir, au même titre que les actions passées (Gabriel, 2023). Ces relations au temps et aux saisons, rythmées par l’observation fine des écosystèmes, font partie du système de savoirs traditionnels en évolution. Elles influencent les pratiques de subsistance et la transmission des savoirs (Hatfield et al., 2018; Kassam, 2021). La récente sédentarisation imposée aux peuples semi-nomades a modifié leur rapport aux saisons et leurs déplacements. Malgré tout, les liens au territoire perdurent, dans le quotidien comme dans l’imaginaire, et ce, même si les pratiques contemporaines se vivent au gré de modalités temporelles hybrides pas toujours faciles à concilier (André-Lescop, 2019). Malgré tout, la temporalité continue d’être ébranlée par les dérèglements climatiques dont les incidences semblent plus difficilement surmontables par les collectivités (Koperqualuk, 2023; Turner et Clifton, 2009).

Relationalité

Les changements climatiques portent donc préjudice aux relations avec le monde naturel. La notion de relationalité (Wilson, 2008) traduit le sens que donnent les peuples autochtones à l’environnement et au territoire sur la base de relations réciproques. Cette réciprocité est basée sur la notion de responsabilité (caretaking). La proximité géographique entre le lieu de résidence et le territoire contribue aussi à renforcer ces relations : « en réduisant l’espace entre les choses, nous renforçons la relation qu’elles partagent » (Wilson, 2008, p. 87). Les risques climatiques et leurs effets sur le territoire affectent cette réciprocité et les manières d’envisager les actions adaptatives appropriées. Selon cette conception holiste, le territoire joue un rôle central dans les décisions d’aménagement des collectivités (Matunga, 2013). Comment l’aménagement peut-il contribuer à minimiser l’impact des changements climatiques sur ces relations entre les Autochtones et le territoire?

Bref, les effets des changements climatiques sur les communautés autochtones sont injustement amplifiés puisqu’ils menacent l’ancrage écospatial, spirituel et symbolique de leurs savoirs et modes de vie. Cette forme d’injustice environnementale est d’autant plus douloureuse et disproportionnée pour des communautés somme toute peu nombreuses et évoluant dans des conditions souvent précaires (Pouliot, 2023). En même temps, les savoirs et les enseignements qui y sont enracinés font partie des solutions à la crise climatique (Gabriel, 2023).

Cas, méthode et données de la recherche originale

Pour illustrer ces réalités, le cas de la future expansion de la communauté forestière des Anishinaabeg de Barriere Lake et de l’ajout d’une aire de services sur la route 117 s’avère pertinent. Pour y réfléchir, un processus collaboratif de recherche-création impliquant les Anishinaabeg, l’équipe Habiter le Nord québécois de l’Université Laval et le MTMD s’est élaboré à l’intérieur d’un espace partenarial où convergent les intérêts, savoirs et expériences des acteurs. Dynamique, cet espace est traversé par d’inévitables tensions amenées par les paradigmes des parties prenantes, occidentaux et autochtones, de même que par les a priori propres à l’historique de leurs collaborations. Sans oblitérer les altérités dans le processus de coconstruction des connaissances, l’espace partenarial est un espace de relations et de dialogue entre Autochtones et non-Autochtones. Des « portiers » capables de voyager entre les paradigmes favorisent l’émergence de « traits d’union » sur lesquels fonder une démarche collaborative utile et durable (Bussières, 2018; Gentelet, 2009; Jones et Jenkins, 2008). Cet espace de confiance mutuelle évoque le « wampum à deux rangs, un traité de coexistence pacifique entre les colons et les Premières Nations » (Viswanathan, 2019). Le succès ou l’insuccès d’un tel processus de recherche partenariale dépend de plusieurs facteurs, tangibles et intangibles, qui en déterminent l’authenticité (figure 1).

Dans le contexte de la recherche avec les Anishinaabeg de Barriere Lake, différentes activités participatives ont permis d’opérationnaliser l’espace partenarial et d’informer le projet de recherche-création Let’s have a yarn! : visites et entretiens sur le terrain, analyse des milieux de vie (dont les aires d’appropriation résidentielle [Corrivault-Gascon, 2023] et les mobilités [Gagnon, 2023]), analyse de précédents architecturaux, construction d’une ligne du temps à partir des jalons de la résurgence de l’engagement communautaire (HLNQ, 2023), atelier de design architectural préalable avec des membres de la communauté et du ministère. Ces activités ont permis une familiarisation avec les enjeux locaux, incluant ceux liés aux changements climatiques, dont la perte d’accès au territoire à la suite de l’incendie des campements et des ressources.

Let’s have a yarn! explore les relations au territoire de la communauté anishinaabe de Barriere Lake pour imaginer son expansion future en tenant compte des changements climatiques. Sa réalisation a impliqué des porte-parole de la communauté et du MTMD, de même que des aménagistes autochtones et non autochtones. Ces derniers avaient mis en œuvre un plan d’expansion, non réalisé, au tournant des années 2000 (Eide, s.d.).

Résultats

L’épisode des feux de forêt dans le Nord-Ouest québécois à l’été 2023 confirme la pertinence de réfléchir aux effets des changements climatiques sur les relations entre la communauté de Barriere Lake et le territoire. En effet, plusieurs campements familiaux qui forment le paysage culturel de cette communauté ont été menacés ou perdus. En parallèle, la communauté a mis en place des actions concrètes, dont le recrutement de plus d’une quarantaine de ses membres, pour participer à une formation offerte par la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) et déboiser une bande coupe-feu à proximité de la réserve (d’après les publications Facebook de collaborateurs et collaboratrices sur place). Pendant cette période, la Première Nation de Westbank en Colombie-Britannique a aussi fait preuve d’initiative grâce à l’entreprise Ntityix, dont les techniques de prévention d’incendies de forêt issues de savoirs autochtones ont fait leurs preuves.

Pour Norman Matchewan, membre de la communauté de Barriere Lake, le mode de vie anishinaabe est « indissociable » du territoire (Barriere Lake Solidarity, 2011). Plusieurs familles partagent leur temps entre la communauté et la forêt où elles pratiquent la chasse, la pêche, la trappe, la cueillette, l’artisanat et la médecine traditionnelle. Matchewan explique que ces relations au territoire sont fondamentales à l’identité anishinaabe : « C’est notre maison. J’ai grandi en étant connecté au territoire. […] C’est ainsi que notre identité survit, en tant que Mitchikinabikok Inik » (dans Pasternak, 2017, p. 85).

Dans une perspective relationnelle, les changements climatiques affectent directement les relations qui unissent une communauté au territoire comme lieu de subsistance, de ressourcement, d’affirmation identitaire et d’ancrage des savoirs. Prenant la forme d’un récit illustré dont la forêt est la protagoniste, le projet Let’s have a yarn! imagine divers scénarios d’aménagement visant à préserver et à mettre en valeur les relations à la forêt (figure 2).

L’implantation de nouveaux équipements communautaires vise une empreinte minimale sur le milieu forestier et porte une attention particulière à la préservation des grands pins, essentiels à l’esprit du lieu. Dans la proposition d’expansion de la réserve, l’intérieur du cercle communautaire n’est pas bâti, mais simplement dégagé pour y accueillir divers événements, notamment des classes extérieures, des fêtes communautaires et des ateliers de partage de savoirs avec les aîné·e·s (figure 3). Cet exemple est une invitation à revoir le rôle des aménagistes en milieu forestier : il s’agit de prendre soin de la forêt en favorisant des aménagements réversibles qui laissent le moins de traces possible sur le milieu.

Le projet s’inspire aussi du concept innu d’ambiance forestière (E nutshemiu itenitakuet) (Bellefleur, 2019) qui valorise les composantes essentielles à la préservation des pratiques culturelles. En contexte anishinaabe, le concept est repris à travers des stratégies de préservation et de mise en valeur de l’écosystème forestier : coupes sélectives ou partielles, connectivité entre les peuplements forestiers, maintien de la qualité de l’eau et protection des arbres matures.

Figure 3 : Cercle communautaire multigénérationnel au cœur de la forêt avec espace de rassemblement

Source : Auteurs, 2023

Figure 4 : Menuiserie et ateliers couverts pour le partage de savoir-faire et la gestion forestière en circuit court

Source : Auteurs, 2023

Le projet mise par ailleurs sur l’agencéité anishinaabe en portant une attention particulière à la gestion de la forêt comme milieu de vie. Il propose de requalifier le site actuel de l’école primaire en une menuiserie équipée d’ateliers de travail du bois (figure 4). Ces installations accompagneraient et encourageraient les initiatives locales de rénovation et d’autoconstruction, dans un contexte où l’accès au logement pose problème. Elles permettraient la formation de jeunes ouvriers, ouvrières ou artisans, artisanes de la construction impliqués dans la transformation future du milieu bâti. La construction d’une scierie, comme à Kitcisakik (Lévesque, 2017), assurerait un approvisionnement local et durable : les arbres coupés pour accueillir les nouveaux équipements pourraient y être transformés en planches ou en rondins pour la construction d’autres bâtiments. Le bois coupé pour les tranchées pare-feu ou brûlé lors des incendies pourrait être mis à contribution, tout comme celui de bâtiments déconstruits, en vue du réemploi de la matière. Ultimement, ces opportunités d’aménagement visent à former un circuit court de gestion du bois qui préserve  la forêt contre les incendies tout en contribuant à réduire l’empreinte carbone. La gestion et la coupe forestières seraient prises en charge par la communauté, ayant l’expérience et les savoirs pour prendre soin de la forêt. Ces stratégies s’appuient sur le concept des sept générations pour informer la planification selon les visions du monde autochtones : les savoirs du passé éclairent ceux du présent et, ensemble, construisent une vision d’avenir (Jojola, 2013).

Reprenant les grandes lignes du plan d’expansion développé par l’Atelier Braq (Eide, s.d.), la proposition mise sur un développement en « grappes » familiales inspirées des campements de chasse sur le territoire. L’implantation d’habitations en milieu forestier maintiendrait des liens de proximité avec la forêt et assurerait la persistance du mode de vie et des pratiques culturelles liés au territoire et, par le fait même, des savoirs qui en découlent. De fait, les savoirs traditionnels anishinaabeg sont directement issus de l’expérience vécue du territoire : « ces connaissances sont le fruit de centaines de générations d’Algonquins qui [y] ont vécu » (Pasternak, 2017, p. 81). Le projet propose ainsi un nouvel aménagement comme alternative à la réserve actuelle dont la configuration et la densité s’éloignent des façons traditionnelles d’habiter. Une occupation plus « diffuse » de la forêt pourrait renforcer la résilience de la communauté face aux possibles incendies. Les grappes et le nouveau cœur communautaire proposent ainsi de rétablir la forêt comme cadre de vie, afin d’assurer la transmission des pratiques culturelles.

Le mode de vie en forêt est aussi directement associé à la notion de temporalité : migration des animaux, croissance des plantes, fonte des neiges, etc. La répétition de ces cycles saisonniers – ou leur perturbation – amplifie les changements et les transformations du territoire. En préservant le mode de vie sur le territoire, le projet reconnaît le rôle des Anishinaabeg comme gardiens (caretakers) et premiers observateurs des écosystèmes perturbés par les conditions changeantes.

L’implantation en grappes familiales est à l’image du mode de tenure traditionnel. Comme l’explique Jean-Maurice Matchewan, ancien chef : « le territoire est divisé entre les familles, chacune est responsable d’une zone » (Pasternak, 2017, p. 2). Le projet propose ainsi d’organiser le nouvel aménagement à l’image des relations de réciprocité entre les Anishinaabeg et le territoire, afin de le préserver pour les générations futures.

En somme, le projet Let’s have a yarn! propose d’adapter la pratique du design « urbain » au milieu forestier afin de consolider les relations essentielles à la protection et à l’actualisation des savoirs issus du mode de vie sur le territoire, sans nier la modernité associée au développement. La recherche illustre ainsi comment l’architecture et l’aménagement offrent des pistes d’adaptation des milieux de vie aux changements climatiques en misant sur les piliers de l’identité anishinaabe.

Conclusion

Repenser l’aménagement durable et culturellement approprié des communautés autochtones pour faire face à la crise climatique nécessite de comprendre les relations qu’elles entretiennent avec le territoire et de reconnaître leurs savoirs fondés sur la réciprocité. En mettant de l’avant des démarches partenariales authentiques, les relations tissées entre Nations ou parties prenantes sont l’opportunité de croiser différents types de savoirs et visions du monde au profit d’adaptations des milieux de vie acceptables et réalisables. L’atteinte de justice environnementale pour les peuples autochtones soumis aux aléas climatiques passe par une décolonisation des pratiques de recherche et d’aménagement. Les peuples autochtones en marche vers leur autodétermination veulent exercer le plein contrôle sur la protection de leurs territoires en vue d’orienter des actions qui cadrent avec tous les aspects liés à leurs valeurs, pratiques et savoirs (Koperqualuk, 2023).

Pour citer cet article

Vachon, G., Gagnon, F., Gouin, É. et Boudreault, S. (2024). La relationalité au cœur des enjeux climatiques et d’aménagement culturellement approprié en territoires autochtones. Dans Répertoire de recherche Villes, climat et inégalités. VRM – Villes Régions Monde. https://www.vrm.ca/la-relationalite-au-coeur-des-enjeux-climatiques-et-damenagement-culturellement-approprie-en-territoires-autochtones/ 

Textes sources

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