Villes, climat et inégalités

L’utopie (très) concrète du Bâtiment 7 : un commun face aux défis de son autonomie financière

Avril 2024

Sylvain A. Lefèvre, professeur au département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale, (ESG‐UQAM) et David Grant-Poitras, candidat au doctorat en sociologie, (UQAM)

Introduction

En misant sur l’autogestion et l’autodétermination des collectivités, les communs urbains représentent un mode de gouvernance offrant un fort potentiel pour repenser le développement social et économique des quartiers. À rebours des logiques de marchandisation et de privatisation qui président trop souvent à la « revitalisation économique » des quartiers centraux et péricentraux, la logique des communs favorise pour sa part un développement urbain beaucoup plus compatible avec les impératifs de la transition sociale et écologique. En effet, les communs favorisent non seulement une gestion plus durable des ressources desquelles dépendent les communautés (Ostrom, 2010), mais ils insufflent des principes de démocratie, d’égalité, de partage, d’inclusion, d’autonomie individuelle et collective au cœur de l’économie (Abraham, 2019; Durand Folco, 2017, L’Allier, 2021). Leur croissance ouvre ainsi des perspectives politiques prometteuses pour renverser l’embourgeoisement des quartiers – source importante d’inégalités et d’exclusion sociale – et construire des collectivités plus résilientes, solidaires et soucieuses de leur empreinte environnementale.

Toutefois, développer des communs demeure chose complexe et difficile au sein de sociétés capitalistes. Notre recherche propose ainsi de réfléchir à l’opérationnalisation économique et financière de telles institutions. Pour ce faire, elle se concentre plus précisément sur le projet du Bâtiment 7 (ci-après le B7), une initiative citoyenne de réappropriation, de requalification et de mise en commun (ou « communalisation ») d’un site industriel vétuste et pollué. Pionnière à Montréal, cette expérience nous sert d’appui pour explorer comment sont abordées les questions de financement au sein d’un commun, à la confluence d’enjeux de pérennité, d’accessibilité et de démocratisation économique.

État de la littérature scientifique sur la modalité d’action étudiée

Les communs renvoient dans la littérature à une diversité d’institutions sociales mises en place dans le but de gouverner des ressources selon les principes de l’autogouvernement et de l’autogestion. Les communs ne désignent donc pas une catégorie particulière de ressources, mais un mode particulier de gestion des ressources qui existe à côté de ceux que proposent l’État et l’entreprise via le marché. Comme le résument Silke Helfrich et David Bollier : « Une ressource devient un bien commun dès lors qu’elle est prise en charge par une communauté ou un réseau. Communauté, ressource et règles forment un tout intégré » (2015, p. 99). Si les communs représentent une institution socioéconomique ancienne, bien antérieure à l’avènement du capitalisme et de la société de marché, ils reviennent aujourd’hui en force alors que ce système économique s’est mondialisé selon une logique néolibérale. Tandis que ce dernier procède à une marchandisation de plusieurs sphères de la société, l’économiste Benjamin Coriat et ses collègues (2015) observent un retour en force des communs. Leur croissance viendrait ainsi contrebalancer l’hégémonie de « l’idéologie propriétariste » (Piketty, 2019) et les nouveaux cycles d’enclosure[1] qui en découlent.

C’est dans ce contexte historique que l’intérêt scientifique pour les communs a explosé au cours des quinze dernières années. Les travaux de l’économiste Elinor Ostrom (2010) ont grandement contribué à la construction de ce nouveau champ d’études. Ils sont pionniers en ceci qu’ils ont documenté une multiplicité de cas à travers le monde où des ressources – naturelles, notamment – sont gérées selon une logique du commun. Ces recherches apportent ainsi la démonstration empirique que l’économie n’est pas condamnée à choisir entre l’État ou le marché, mais qu’une troisième voie est possible.

Partant de tels constats empiriques, des auteurs comme Dardot et Laval (2014) ont adopté une posture normative pour échafauder un projet de société. Ils ont théorisé les communs de manière à en faire, plus fondamentalement, l’unité institutionnelle de base d’une société postcapitaliste qui serait déjà en formation. Dans cette perspective, les communs seraient appelés à devenir dans la société de demain ce que l’entreprise privée est aujourd’hui dans la société capitaliste. Nombreux sont les auteur·e·s qui, dans cette même veine, ont fondé leurs études des communs sur ce terrain politique afin de tracer les contours d’un projet de société alternatif (Federici, 2019; Gibson‐Graham et coll., 2013; Hardt et Negri, 2012; Harvey, 2019). Le regain d’intérêt des chercheurs et chercheuses en sciences sociales pour les communs au cours des dernières années est donc grandement redevable au potentiel révolutionnaire qu’ils recèlent.

Cependant, si les soubassements normatifs et la portée politique du mouvement des communs sont bien théorisés, les conditions pratiques de leur développement et de leur opérationnalisation demeurent quant à elles insuffisamment réfléchies. Cela est particulièrement vrai pour tout ce qui touche aux questions relatives au financement, souvent réduites à une simple contrainte extérieure ou un détail logistique. Pourtant, les opportunités et les décisions liées au financement ont des conséquences majeures tant sur la viabilité économique du projet que sur sa capacité réelle à concrétiser ses idéaux en matière d’inclusion sociale et de vie démocratique. De plus, les manières de trancher ces débats peuvent prolonger la logique du commun, par la délibération collective, ou au contraire la court-circuiter, par une décision plus concentrée, opaque et arbitraire. Il est donc fondamental de mettre en évidence la manière dont est conçue et mise en pratique l’articulation entre autonomie politique et autonomie financière, ce que nous appelons « la micropolitique du financement ».

Étudier empiriquement cette « micropolitique du financement » permet de mettre en évidence des enjeux politiques structurels au sein de la construction d’un commun. La perspective exploitée dans notre recherche rejoint et complète donc celle de Gibson‐Graham, Cameron et Healy (2018, p. 85), comprenant « la construction du commun (mise en commun) comme un processus relationnel – ou plus souvent, comme une lutte de négociation de l’accès, de l’usage, du bénéfice, de l’entretien et de la responsabilité ». Pour notre part, nous souhaitons démontrer que les questions relatives au financement (son accès comme son usage) constituent un des piliers centraux de ce processus relationnel de la « mise en commun ».

Cas, méthode et données de la recherche originale

Le B7, un centre multiservice autogéré par et pour la communauté dans le quartier Pointe-Saint-Charles à Montréal, nous a servi de cas pour étudier la manière dont se joue cette micropolitique du financement au sein d’un commun.

Nos données proviennent d’une recherche partenariale entamée à l’automne 2018 et finalisée à l’été 2022. Celle-ci a été menée avec des membres du B7 et des fondations subventionnaires qui contribuent à son financement. La recherche a été financée par le Réseau canadien de recherche partenariale sur la philanthropie (PhiLab) et encadrée par le Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM. La collecte de données s’est basée sur une approche ethnographique combinant observation directe de réunions et entrevues individuelles. Pour les besoins de cet article, nous mobilisons principalement les données issues d’entrevues individuelles et semi‐dirigées menées auprès de onze membres du B7 prenant part aux enjeux financiers et au déploiement de l’organisation. S’ajoutent à cela des observations réalisées lors de rencontres au sein d’instances opérationnelles ou dirigeantes du B7. Avant d’être confinés du fait des restrictions sanitaires liées à la pandémie, nous avons assisté à quatre rencontres des groupes financés par les fondations, à une rencontre du Comité finances ainsi qu’à une rencontre du Cercle général, lequel regroupe toutes les parties prenantes du B7. Un journal de terrain a été tenu pour conserver des traces des observations réalisées dans le cadre de notre participation à ces rencontres.

De plus, précisons que la dimension partenariale de la recherche ajoute une strate réflexive additionnelle à nos analyses, étant donné que des discussions collectives sont organisées en continu autour de l’interprétation de celles‐ci. Ces discussions sont conduites essentiellement dans le cadre du Comité d’encadrement de la recherche, une des instances animées par le SAC où sont représentées toutes les parties prenantes susmentionnées. Entre décembre 2019 et avril 2022, les membres de ce comité ont tenu neuf réunions (soit en personne au B7, soit en ligne). Ces rencontres remplissent deux grandes fonctions : d’un côté, elles servent à planifier l’avancement de la démarche de recherche et, de l’autre, elles visent à favoriser une coconstruction des connaissances.

Résultats

Nos résultats de recherche apportent une double contribution théorique. D’abord, nous nous appuyons sur la littérature sur les communs pour mieux définir la forme organisationnelle du B7, ce qui permet de saisir certaines singularités influençant ses modalités de financement. Par la suite, nos conclusions révèlent les choix politiques qui fondent les orientations financières de ce commun. Nous mettons en lumière trois points de tension autour desquels se déploie cette micropolitique du financement. Nous montrons que le fait de devoir composer avec ces tensions nourrit les expérimentations, les luttes et les débats à partir desquels sont imaginées des innovations sociales qui mettent en cohérence les instruments financiers avec la mission de l’organisme.

Le Bâtiment 7, un commun multidimensionnel

Plusieurs autres chercheuses et chercheurs du Québec s’accordent pour qualifier le B7 de commun du fait qu’il met de l’avant une logique de développement socioéconomique « par et pour la communauté » (Abraham, 2019; Kruzynski, 2017; L’Allier, 2021). Toutefois, ses traits distinctifs en tant que commun demeurent peu explicités. Une analyse du B7 nous a amenés à le caractériser simultanément de commun négatif, urbain et social.

Pour le philosophe Alexandre Monnin, « la notion de communs négatifs s’attache aux problèmes soulevés par la gestion de certaines réalités dont les effets sont négatifs notamment dans le domaine environnemental : déchets, centrales nucléaires, mais aussi d’autres éléments dont nous allons hériter à l’avenir et dont il va bien falloir prendre soin » (Monnin, 2021, p. 59). Or, avant d’être un espace où cohabitent divers projets communautaires, le B7 était une friche industrielle polluée, avec tous les inconvénients que cela comporte. L’attribution du concept de commun négatif permet dès lors de rendre compte des efforts collectifs qui devaient préalablement être déployés pour protéger, préserver et décontaminer le site avant de le réhabiliter en « commun positif ». Ces efforts ont exigé des coûts financiers et sociaux non négligeables.

La deuxième catégorie qui éclaire la réalité du B7 est celle de communs urbains. Plusieurs raisons ont justifié la création d’une catégorie de communs spécifiquement définis en fonction de sa dimension sociogéographique, à commencer par le fait que la ville est un lieu privilégié d’accumulation du capital et de consumérisme. Les communs qui s’y trouvent vivent donc de façon « hyperconcentrée » les contradictions liées au développement capitalistique (Harvey, 2011). Par sa situation stratégique en périphérie du centre‐ville, le quartier Pointe‐Saint‐Charles est particulièrement exposé à la gentrification depuis le début des années 2000. En plus des immeubles en copropriété qui s’y développent à un rythme effréné, promoteurs et autorités publiques souhaitent requalifier les anciens terrains industriels du CN en y érigeant de grands projets qui attireront des investissements privés. Le site où se trouve le B7 est donc convoité par des intérêts puissants, lesquels résistent à son appropriation et sa communalisation.

Enfin, les communs sociaux « se caractérisent par la mise en commun de ressources sociales telles que la santé, l’emploi ou la culture, auxquelles sont associés une visée universaliste et un accès local démocratique » (Defalvard, 2017, p. 43). Puisque son champ d’action s’étend à l’échelle du quartier, la catégorie de « commun social » est utile pour rendre intelligible la visée de transformation sociale qui préside au développement du bâtiment et des terrains adjacents par les groupes occupants du B7. En effet, ce dernier se définit comme une « fabrique d’autonomie collective » et s’est doté d’une mission dans le cadre de laquelle il « aspire à devenir un moteur de transformation culturelle, sociale, politique, économique et environnementale » (Bâtiment 7, en ligne). Matérialiser cette visée idéologicopolitique exige de « garantir l’accessibilité du lieu à tous et toutes, avec un parti pris affirmé pour les personnes marginalisées et appauvries » (idem).

Le tableau 1 résume en quoi les trois catégories de commun susmentionnées sont applicables au B7 et explique les principales incidences financières de chacune d’elles.

Source : Auteurs, 2023

Les tensions structurantes de la micropolitique du financement

Notre seconde contribution théorique tient à l’étude de la micropolitique du financement qui s’est jouée au B7 à partir de 2018, donc au moment du démarrage et de l’opérationnalisation du Pôle des pratiques et de ses différents projets et ateliers. Nous avons ainsi observé que cette micropolitique ne va pas sans tâtonnement, sans contradiction, voire sans conflit. Pour rendre compte de ce processus, nous mobilisons le concept de « tensions structurantes » (Audet et al., 2017). Celui‐ci permet de rendre compte de l’articulation de différents objectifs au sein d’une même organisation, de la pression qu’exerce la conciliation de principes parfois contradictoires (aussi bien sur le plan normatif que sur le plan logistique) liés à ceux‐ci, mais aussi des expérimentations et des innovations qui sont conçues afin de surmonter ces défis. Dans le cas du B7, nous pouvons regrouper nos observations dans trois tensions structurantes principales. Les trois sont liées à l’ambition d’autonomie politique et financière du B7.

La première tension concerne le financement : faut‐il prioriser les sources de financement autonome ou s’appuyer au contraire sur des sources externes? Par sa visée d’autonomie, il paraît évident a priori d’écarter les financements externes pour privilégier les ressources internes. Ceci s’observe dans le recours à un très fort engagement bénévole, à une culture du « faire soi-même », à l’organisation de corvées pour mobiliser les soutiens, à la récupération de matériaux, etc. Néanmoins, cette option n’est pas suffisante pour assurer la survie financière du projet, qui exige d’importants financements publics mais aussi d’autres bailleurs. À ce titre, des innovations sociales intéressantes ont été expérimentées pour aller chercher du financement sans compromettre l’autonomie et la vie démocratique du B7. On pense ici à l’expérimentation d’obligations communautaires (Sorin et Gruet, 2017) ou à l’établissement d’une structure de collaboration plus « horizontale » avec des fondations philanthropiques (Grant-Poitras et Lefèvre, 2022).

La seconde tension structurante observée concerne la définition de l’autonomie : est‐elle entendue comme une autonomie à l’échelle de chaque projet ou au contraire comme une autonomie collective, à l’échelle du B7? Cette tension résulte de la difficulté de développer l’intégralité du B7 en demeurant le plus près possible de l’idéal libertaire qui définit sa structure sociocratique, c’est‐à‐dire une structure décentralisée et égalitaire qui vise le renforcement de l’autonomie de toutes les parties prenantes. Le graphique 1 présente l’organigramme des différents cercles qui constituent sa vie démocratique. Cette visée autogestionnaire pose des défis organisationnels majeurs tant en ce qui concerne la viabilité du projet dans son ensemble qu’en ce qui concerne sa cohésion générale.

La troisième tension structurante touche à l’organisation du travail, spécifiquement en ce qui a trait aux tâches de financement : est‐ce que ce sont des tâches spécifiques qui doivent être confiées à des professionnel·le·s ou ne doivent‐elles être que des tâches parmi d’autres, mises en commun au sein du collectif? Elle concerne donc la division du travail, entre une première tendance à la spécialisation, à la professionnalisation et à la salarisation, et une seconde tendance privilégiant la mise en commun des tâches, le bénévolat et le militantisme.

Conclusion : apprentissages clés et limites de la recherche, suggestions pour des recherches futures

Notre recherche a fait la démonstration que les questions relatives au financement ne doivent pas être pensées comme un simple problème technique, mais qu’elles sont centrales dans le processus de mise en commun. Dans cette micropolitique du financement que nous avons étudié au B7 se jouent en filigrane, à travers la dialectique de la fin et des moyens, non seulement les conditions de possibilité et d’accessibilité du commun, mais plus largement son potentiel de transformation sociale, la portée de son action, que ce soit ici en matière de réduction des inégalités, de lutte contre les discriminations ou de transition écologique. Le B7 est donc mis à l’épreuve en permanence en tant que commun, dans la mesure où ses décisions organisationnelles sont autant de réponses à donner à des questionnements cruciaux : à qui se destine le commun? Qui met quoi en commun avec qui? Quels sont les liens qui unissent les membres de la communauté et quelles sont les frontières de celle‐ci? Avec qui ne veut‐on rien avoir en commun? Qui ne se retrouve pas dans notre communauté alors qu’on souhaiterait qu’il y soit?

Ceci dit – et il est fondamental d’insister sur ce point –, chaque commun possède ses singularités, lesquelles se traduiront par une configuration de tensions structurantes originale. Le modèle d’analyse de l’opérationnalisation économicopolitique d’un commun développé dans cet article gagnerait à être enrichi par l’étude de nouvelles tensions rencontrées dans le cadre d’autres expériences.

[1] Les enclosures font référence au mouvement historique dans le cadre duquel les biens communs et ou publics sont convertis en propriétés privées. Le phénomène a d’abord émergé dans l’Angleterre de la fin du 16e siècle tandis qu’étaient abolis les droits d’usage des paysans sur les terres communales. D’après Karl Marx (1963), les mises en clôture ont joué un rôle décisif dans l’accumulation primitive du capital et sont donc à l’origine et aux fondements du système capitaliste. Cela dit, même dans ses phases les plus avancées, le capitalisme dépend encore étroitement des clôtures pour étendre ses frontières et conquérir de nouveaux marchés.

Pour citer cet article

Lefèvre, S. A. et Grant-Poitras, D. (2024). L’utopie (très) concrète du Bâtiment 7 : un commun face aux défis de son autonomie financière. Dans Répertoire de recherche Villes, climat et inégalités. VRM – Villes Régions Monde. https://www.vrm.ca/lutopie-tres-concrete-du-batiment-7-un-commun-face-aux-defis-de-son-autonomie-financiere/ 

Texte source
Lefèvre, S. A. & Grant-Poitras, D. (2023). L’Utopie (très) concrète du Bâtiment 7 : un commun face aux défis de son autonomie financière. Recherches sociographiques, 64(1), 91–117. https://doi.org/10.7202/1100575ar 
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