Raconte-moi un terrain – Entretien avec Manuel J. Rodriguez

Au début des activités de la Chaire en eau potable dont je suis titulaire, la plupart des recherches menées se déroulaient au Québec, à Terre-Neuve et en Colombie-Britannique. Ensuite, avec la création de Sentinelle Nord, nous avons été amenés à travailler sur des projets impliquant de petites communautés du nord du Canada, notamment celles du Nunavik, très éloignées géographiquement et vivant toutes sortes de vulnérabilités socioéconomiques, environnementales et climatiques. Ces projets nous ont obligés à nous adapter à des méthodes de recherche qui étaient très différentes de celles que nous avions l’habitude d’utiliser dans des contextes où la vulnérabilité des populations n’était pas aussi importante et où l’accès à l’eau potable n’était pas un problème majeur.

Raconte-moi un terrain – Interview avec Carole Lanoix

De 2011 à 2017, j’ai participé à un projet de recherche collectif et interdisciplinaire, à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, financé par le Fonds national suisse, qui s’intitulait Cosmographies. Sources et ressources pour la cartographie contemporaine. Ce projet de recherche sous la direction de Jacques Lévy (géographe) et en collaboration avec Elsa Chavinier (géographe) et Véronique Mauron (historienne de l’art), dans lequel s’inscrivait mes recherches doctorales, cherchait à examiner l’histoire de la cartographie et à trouver de nouvelles manières de cartographier à partir des cartes qui ont été faites « avant », « ailleurs » et dans l’art contemporain. Plus particulièrement, dans le cadre de ma thèse, j’ai cherché à cartographier autrement, c’est-à-dire à cartographier des choses que nous n’avons pas l’habitude de cartographier. J’ai voulu apprendre comment cartographier « l’incartographiable »!