Cet évènement qui s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche financé par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSHC) porte sur la gouvernance métropolitaine en lien avec des activités de planification spatiale dites « collaboratives » dans les grandes métropoles canadiennes : Montréal, Ottawa-Gatineau, Toronto et Vancouver. Depuis plusieurs décennies, la question du gouvernement des villes et de la gouvernance à l’échelle métropolitaine est sur l’agenda du monde académique comme du monde politique ou du monde des professionnels de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Ici, la notion de gouvernance renvoie à des activités visant à gouverner en produisant une action collective pour résoudre des problèmes urbains complexes par des politiques publiques effectives et autres activités visant à orienter le développement des villes et des métropoles. À cet égard, plusieurs travaux académiques ont mis en évidence des situations d’ingouvernabilité, ou de gouvernabilité relative, en pointant notamment des décennies d’expériences décevantes ou encore des situations d’échecs ou de demi-succès en matière de gouvernance métropolitaine. Ces travaux insistent notamment sur la permanence d’une série d’obstacles à la mise en œuvre d’une gouvernance métropolitaine effective : des États peu favorables à la gouvernance métropolitaine, des gouvernements locaux toujours réticents, des relations conflictuelles entre les villes-centres et les municipalités locales et des dispositifs de démocratie locale enfermés sur les territoires de proximité au détriment de l’échelle métropolitaine. A contrario, ces travaux insistent sur l’importance de la construction d’une identité métropolitaine et de l’affirmation d’un leadership territorial pour faire des métropoles de véritables territoires politiques et répondre aux grands enjeux de la métropolisation.