L’agriculture urbaine (AU) comme système alimentaire alternatif gagne en importance et en visibilité depuis plusieurs années. Tant la littérature scientifique, que les municipalités la dépeignent comme un outil privilégié pour lutter contre l’injustice alimentaire. En favorisant l’accès à des aliments sains, locaux et abordables pour les familles et les communautés dans le besoin, cette ressource contribuerait à la sécurité alimentaire et à l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers défavorisés, que ce soit dans les pays en développement ou industrialisés. (Duchemin, Wegmuller et Legault, 2010). Pourtant, des chercheurs et chercheuses issu.e.s notamment des études postcoloniales et féministes commencent émettre certains doutes sur les présumés bienfaits sociaux de l’AU.