Villes, climat et inégalités

Le discours de la transition écologique dans le Grand Montréal

Novembre 2022

Ali Romdhani, chercheur postdoctoral à la Chaire de recherche sur la transition écologique UQAM et René Audet, professeur au département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale (UQAM)

Introduction

Accolée aux qualificatifs « écologique », « énergétique », « juste » ou encore « sobre en carbone », la notion de transition apparaît aujourd’hui comme un objet central du discours environnemental. La transition désigne un ensemble de changements sociaux, économiques et technologiques vers une société écologiquement durable. En Europe et en Amérique du Nord, le discours de la transition s’est substitué à celui de développement durable, devenu galvaudé. Or le concept de transition a sa propre histoire et ne s’utilise pas de la même manière selon les contextes. Distinguer ses usages devient alors un enjeu essentiel de la recherche. Réalisée dans le cadre d’un partenariat avec le Campus de la transition écologique, notre étude propose une typologie de ces discours à l’échelle de la région métropolitaine de Montréal. Il s’agit en quelque sorte d’observer la manière dont la transition se territorialise aux échelles locale et régionale, avec ses acteurs, visions et stratégies de transition. Nous présentons d’abord l’état de la littérature sur le discours de la transition, ensuite la méthodologie de l’étude, puis la typologie développée pour restituer les résultats. Nous concluons sur les apports de ces discours à la transition écologique dans la métropole montréalaise.

Le discours de la transition écologique

Jacques Theys (2017) propose deux conceptions de la transition qui nous seront utiles pour amorcer une réflexion. La première approche conçoit « la transition comme un passage, un entre-deux, une période d’instabilité et de tâtonnements entre deux phases de stabilité » (2017, p. 87). C’est l’acceptation la plus commune dans le langage courant et dans les sciences, celle qui fait de la transition un processus de changement social. C’est aussi l’usage le plus courant dans les politiques publiques, notamment sur la transition énergétique, que l’on peut résumer à un processus de substitution technologique. La seconde approche conçoit la transition comme « un chemin ou une mise en mouvement vers un changement désiré – avec un horizon qui est défini a priori » (2017, p. 87). Cette perspective renvoie aux origines des mouvements de la transition, celui des villes et des initiatives citoyennes qui cherchent à établir et réaliser des images positives du changement. Plus largement, c’est le pari des mouvements sociaux d’une écologie positive qui inspirent l’action en appelant à des utopies à l’instar du film Demain (2015). Ainsi, la transition désigne à la fois un processus de changement et une finalité, la société écologiquement durable qu’il faut construire. C’est d’un côté un enjeu d’organisation (comment faire la transition?) et, de l’autre, un enjeu normatif (quelle société voulons-nous atteindre?). La transition comme processus tire ses origines du courant de la modernisation écologique (Mol et Sonnenfeld, 2000) et plus largement du développement durable (Adams, 2009). Cette approche est largement employée par les États et les institutions internationales qui entretiennent une conception techniciste du changement social. À l’inverse, les mouvements sociaux de transition, comme le réseau des Villes en transition ou des organisations comme Solon, tentent de repolitiser la question des finalités d’une société en insistant sur les limites aux progrès, à la croissance et au développement (Silva et Stocker, 2018). La transition implique alors un projet politique de reconstruction de la société à l’intérieur des limites planétaires (Raworth, 2017; Rockström et al., 2009). Nous étudions la transition comme un discours, c’est-à-dire « un ensemble d’idées, de concepts, et de catégorisations qui sont produits, reproduits et transformés dans un ensemble particulier de pratiques et au travers desquels un sens est donné aux réalités physiques et sociales » (Hajer, 1995, p. 44). Le discours de la transition a fait l’objet de nombreuses classifications (par exemple Dryzek, 2013; Stevenson, 2019) dont nous retenons ici la distinction entre deux approches : soit « technocentrée » (la transition est un problème technique), soit « sociocentrée »[1] (la transition est un problème social) (Audet, 2016; Bailey et Wilson, 2009). En effet, le discours dominant et généralement promu par les institutions étatiques et internationales décrit la transition comme un enjeu technologique, celui de la substitution des énergies fossiles. La transition est alors motivée par les opportunités économiques de l’ouverture de nouveaux marchés où l’État se doit d’orienter les investissements. À l’inverse, le discours sociocentré est souvent localiste et porte sur le changement culturel, la résilience et les modes de vie. Notre objectif est d’apporter un éclairage sur le discours de transition à une échelle méso, celle de la région métropolitaine de Montréal. Cette position est très peu discutée dans la littérature qui a presque exclusivement considéré le discours macro (échelons nationaux et internationaux) et le discours micro (initiatives locales de transition). La comparaison de quatre documents sur la transition permet de montrer la complexité du discours qui dépasse la distinction habituelle entre technocentré et sociocentré.

Démarche de recherche partenariale

La démarche partenariale avec le Campus de la transition écologique s’est organisée en deux temps. Premièrement, nous avons mené une analyse des discours de la transition présents au Québec. Nous avons sélectionné quatre documents récents qui sont représentatifs de positions hétérogènes et qui traitent explicitement de la transition. Ainsi, notre corpus se compose des documents suivants :
  • Le Plan pour une économie verte 2030 du gouvernement du Québec (2020), ci-après « Plan vert »;
  • Le Plan climat 2020-2030 de la Ville de Montréal (2020), ci-après « Plan climat »;
  • Le Projet Québec Zén (zéro émission nette). Feuille de route pour la transition du Québec vers la carboneutralité du Front commun pour la transition énergétique (2020), ci-après « Québec ZéN »;
  • Le Récit collectif de la transition sociale et écologique, résultat d’un travail de co-construction mené par Solon, le TIESS, la Chaire de recherche sur la transition écologique et des dizaines de citoyens et citoyennes (2022), ci-après « Récit collectif ».
Deuxièmement, nous avons organisé 3 ateliers avec 26 acteurs et actrices de la transition dans la région métropolitaine de Montréal afin d’interroger l’ancrage des discours précédemment étudiés. Les participantes et les participants ont été choisis en fonction de leurs activités touchant de près aux enjeux de transition. Nous avons constitué un échantillon d’organisations œuvrant dans des secteurs et sur des thématiques variées (tableau 1). Notre échantillon est représentatif du milieu de la transition, avec une prépondérance des membres de la société civile, des institutions métropolitaines et de personnes œuvrant dans le domaine de l’environnement. Toutefois, nous n’avons pas invité d’entreprises, puisque celles-ci mobilisent encore assez peu le discours de la transition.
Type nb Secteurs d’activité nb
Fondation 3 Aménagement 3
Institution métropolitaine 9 Culture 2
Société civile 11 Démocratie 1
Autre 3 Économie sociale 3
Environnement 11
Financement 3
Pauvreté 1
Politique 2

Tableau 1 – Types et secteurs d’activités des acteurs ayant participé aux ateliers, source : Ali Romdhani et René Audet, 2022

Ces ateliers ont porté sur les visions d’une transition à l’échelle métropolitaine et les stratégies pour accomplir les visions. Nous avons demandé aux personnes participantes d’ordonner des énoncés issus des discours, et ainsi, construire leur propre discours de la transition.

La transition dans la région métropolitaine de Montréal

Notre analyse a mené à la création d’un schéma que nous avons nommé la « boussole de la transition ». Celui-ci est constitué de trois axes dont les polarités représentent des principes en tension (figure 1). Ces axes portent sur le processus, la finalité et l’échelle socioterritoriale, un thème relatif à notre unité d’analyse (la région métropolitaine). Ces polarités ne sont pas complètement incompatibles : un discours peut se positionner sur deux pôles à la fois et tenter d’en concilier les tensions. Les axes sont les suivants :
  • Le processus de transition (sociocentré/technocentré) indique la manière dont les changements sont envisagés. Une transition sociocentrée signifie une approche centrée sur des processus sociaux, comme les innovations sociales, la consolidation des liens sociaux, l’accroissement de la résilience ou la transformation de l’organisation sociale en général. À l’opposé, la transition technocentrée privilégie l’expertise, la maîtrise de (nouvelles) technologies et le développement d’une économie verte de marché.
  • La finalité de la transition (carboneutralité/justice sociale) décrit l’objectif de la transition, sa visée. La carboneutralité comme finalité conduit à une transition centrée sur la réduction et la compensation des émissions de GES. Une transition guidée par une finalité de justice sociale se centre sur des besoins sociaux d’égalité, de reconnaissance et d’épanouissement.
  • L’échelle socioterritoriale (le Québec/les milieux de vie) permet de contextualiser la portée du discours. L’échelon le plus local est celui des milieux de vie, c’est-à-dire le quartier ou le territoire de référence pour un individu, une communauté. Le Québec est l’échelon le plus large dans les documents analysés.
Le Plan vert est un document de planification pour les dix prochaines années. Aspirant à une transition vers une économie verte, il est fondamentalement technocentré et situé à l’échelle du Québec. Sa vision est d’atteindre la carboneutralité en 2050 en faisant des changements climatiques une opportunité d’affaires et de développement. C’est un document-cadre pour la « transition climatique » où la réduction des GES occupe une place centrale. Celle-ci sera possible par l’électrification des transports et l’exploitation de filières stratégiques comme les batteries et les camions électriques. Le Plan climat est un document de planification qui vise à réduire l’empreinte carbone et améliorer la qualité de vie de la population de Montréal. C’est donc un discours qui vise les échelles allant du milieu de vie à la métropole et qui relève d’un processus relativement technocentré. La majorité des mesures proposées concerne la réduction des GES, mais une partie du plan est aussi orientée vers l’amélioration des conditions de vie et la justice sociale. Les résidentes et les résidents sont considérés comme porteurs d’innovations citoyennes et d’actions climatiques qu’il faut aider à déployer parce qu’elles permettraient de créer du « capital social » et d’augmenter « l’autonomie des communautés locales en multipliant les occasions de mise en relation et de partage » (p.46). Québec ZéN est le fruit d’un mouvement social pour une transition juste. Il est représentatif d’un processus sociocentré à l’échelle du Québec, mais qui, comme sa forme l’indique à la figure 1, déborde sur plusieurs axes. En effet, ce discours vise en priorité la carboneutralité et les moyens pour y arriver nécessitent une substitution énergétique de grande ampleur. Toutefois, c’est un discours qui refuse le « techno-solutionnisme », soit la propension à choisir prioritairement des solutions technologiques pour combattre les changements climatiques. En ce sens, c’est un discours qui est aussi très sociocentré, car la transition est un moyen pour atteindre plus de justice sociale. Aspirant à une transition à l’échelle de la société québécoise, le discours est aussi ancré dans les milieux de vie, car il propose d’atteindre cet objectif à partir de collectivités résilientes. Le Récit collectif n’est pas un document de planification comme les précédents. Il ne s’agit pas d’un plan d’action, mais du résultat d’un processus de projection d’un futur désirable visant à inspirer l’action. Il est foncièrement ancré dans l’échelle des milieux de vie et dans une perspective de justice sociale, d’inclusion et d’épanouissement. La lutte aux changements climatiques et la carboneutralité y sont vues comme les effets de transformations principalement sociales. La transition est avant tout considérée comme une opportunité pour réaliser des idéaux humanistes et universalistes. Partant de l’analyse de ces polarités en tension, nous avons interrogé les sujets des ateliers participatifs sur leur vision et les stratégies de transition qu’ils privilégient. Ils ont formulé une vision d’ensemble pour le territoire métropolitain en quatre points clés :
1. Ce sont les plus vulnérables qui subiront en premier les conséquences sociales de la crise climatique, même si la transition implique des sacrifices de la part de toutes et tous. Il est donc important que la justice sociale et la lutte contre les inégalités soient « le premier souci à garder en tête ». 2. Ancrer la transition dans des milieux de vie riches en liens sociaux est essentiel, car « c’est là où la transition devient concrète ». Organiser la ville et les quartiers différemment, repenser la construction des logements, revoir les façons de se déplacer, etc. – tout cela nécessitera un nouveau contrat social mobilisateur. Les milieux de vie permettent d’aborder plusieurs autres dimensions d’une transformation sociale et de devenir un accélérateur de la transition, « quelque chose qui va nous aider à faire passer les autres changements ».
3. La place de la démocratie a été fortement valorisée pour mettre les citoyens et citoyennes au centre des processus de changement. Cela est considéré comme essentiel pour « changer le rapport de force entre ceux qui bénéficient de la crise et ceux qui vont en souffrir ». Toutefois, il a aussi été souligné que les processus démocratiques sont laborieux et qu’il faut éviter le piège d’en faire un instrument d’acceptabilité sociale. Il faut plus largement encourager les initiatives citoyennes et la démocratie participative, et non pas simplement des processus représentatifs formels. 4. La relation à la nature est considérée comme importante, mais négligée et mal comprise. Il serait donc pertinent de « prendre du recul sur l’exploitation de la nature et se poser les bonnes questions sur les relations de domination ». Cela permettrait de voir que les citadines et citadins sont « déconnectés des écosystèmes » et qu’ils ont l’habitude de se positionner à l’extérieur à la nature.
Les personnes participantes ont aussi priorisé trois stratégies de transition qui portent sur le rôle de la culture, de l’innovation et de l’économie.  1. À travers l’éducation et la sensibilisation, il est possible de déconstruire les normes dominantes, de promouvoir des imaginaires différents et de mobiliser des récits positifs pour se représenter la transition. Il s’agirait, en somme, d’amorcer un changement culturel. En ce sens, des personnes participantes préconisent la mise en œuvre de campagnes de marketing social et l’interdiction des publicités qui incitent à consommer des produits nuisibles à l’environnement. 2. Innover et expérimenter constituent une démarche incontournable pour inspirer le changement. Cela mobilise l’imagination nécessaire pour repenser le système économique et normaliser de nouveaux modes de vie. Les acteurs et actrices de l’économie sociale et solidaire (ESS), les innovatrices et innovateurs et les chefs d’entreprise sont à même de créer des expériences de nature en ville, d’exercer une pression par les pairs et de créer des communautés de pratique. 3. Changer le système économique nécessite de faire appel à des mécanismes démocratiques. Il faut pouvoir construire la ville par les communs, par des processus de co-construction, car « changer le système économique fait peur – il faut passer par la démocratie pour rendre ça acceptable ». La Ville de Montréal, les acteurs et actrices de l’ESS, la société civile et les mouvements de justice sociale peuvent changer les critères de financement, élargir la participation et réformer les institutions.

Conclusion

Le discours de la transition au Québec montre une certaine diversité dont notre typologie permet de rendre compte. Nous constatons qu’à l’échelle métropolitaine, les visions et stratégies sont davantage dirigées vers un processus sociocentré et une finalité de justice sociale (figure 2). La réduction des GES apparaît comme un enjeu moins important que d’autres problématiques, comme la relation à la nature ou la transformation du système économique. À l’inverse, le processus technocentré est essentiellement l’apanage du gouvernement du Québec et trouve moins de résonance à l’échelle métropolitaine. D’un côté, cela paraît logique : la substitution des énergies fossiles doit être planifiée à grande échelle et nécessite d’importants investissements que les instances locales ne peuvent pas facilement diriger. D’un autre côté, il est intéressant de constater que le « solutionnisme technologique » est largement refusé par Québec ZéN, le Récit collectif, ainsi que par les participantes et participants aux ateliers. Ceux-ci ont par exemple accordé une très faible importance à l’électrification des transports ou à la création de nouveaux marchés « verts ». Cela nous permet de conclure que la transition à l’échelle métropolitaine est davantage conçue comme un processus de changement social et culturel (de valeurs, de modes de vie, d’organisation sociale) que comme un changement technologique (d’électrification des transports, de marchés verts). Pour en savoir plus sur cette recherche :  Quatre discours de la transition écologique pour la région métropolitaine de Montréal et  Vers une vision de la transition écologique pour le Grand Montréal  
[1] On retrouve dans la littérature le terme « écocentré » qui recouvre le même sens que nous donnons à « sociocentré ». Nous privilégions l’emploi de ce dernier pour souligner les processus sociaux (et non écologiques) mis en œuvre dans la transition.

Pour citer cet article

Romdhani, A., Audet, R. (2022). Le discours de la transition écologique dans le Grand Montréal. Dans Répertoire de recherche Villes, climat et inégalités. VRM – Villes Régions Monde. https://www.vrm.ca/le-discours-de-la-transition-ecologique-dans-le-grand-montreal
Textes sources
Romdhani, Ali, et Audet, René. (2022). « Portrait des discours de la transition écologique au Québec ». Contributions de la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique no 21. Romdhani, Ali, et René Audet. (2022). « Vers une vision métropolitaine de la transition écologique pour le Grand Montréal ». Contributions de la Chaire de recherche UQAM sur la transition écologique no 22.
Bibliographie
Adams, W. M. (2009). Green Development. Environment and Sustainability in a Developing World. Routledge. Audet, R. (2016). « Discours autour de la transition écologique ». Dans M.-J. Fortin, Y. Fournis et F. L’Italien (dir.), La transition énergétique en chantier : les configurations institutionnelles et territoriales de l’énergie. Vie économique. Presses de l’Université Laval. Audet, R., Butzbach, C., Manon, M., et al. (2021). « Vers un récit citoyen : transition sociale et écologique ». À bâbord! Bailey, I., et Wilson, G. A. (2009). « Theorising Transitional Pathways in Response to Climate Change: Technocentrism, Ecocentrism, and the Carbon Economy ». Environment and Planning A: Economy and Space, 41(10), p. 2324‑2341. Dryzek, J. S. (2013). The Politics of the Earth: Environmental Discourses. (3e éd.). Oxford University Press. Front commun pour la transition énergétique. (2020). Projet Québec ZéN (zéro émission nette). Feuille de route pour la transition du Québec vers la carboneutralité. Gouvernement du Québec. (2020). Plan pour une économie verte 2030. Politique-cadre d’électrification et de lutte contre les changements climatiques. Hajer, M. A. (1995). The Politics of Environmental Discourse: Ecological Modernization and the Policy Process. Clarendon Press Oxford. Mol, A. P., et Sonnenfeld, D. A. (2000). « Ecological Modernisation around the World: An Introduction ». Environmental Politics, 9(1), p. 1‑14. Raworth, K. (2017). Doughnut Economics: Seven Ways to Think like a 21st Century Economist. Chelsea Green Publishing. Rockström, J., Steffen, W., Noone, K., et al. (2009). « Planetary Boundaries: Exploring the Safe Operating Space for Humanity ». Ecology and Society, 14(2). Silva, A. et Stocker, L. (2018). « What Is a Transition? Exploring Visual and Textual Definitions among Sustainability Transition Networks ». Global Environmental Change, 50, p. 60‑74. Stevenson, H. (2019). « Contemporary Discourses of Green Political Economy: A Q Method Analysis ». Journal of Environmental Policy & Planning, 21(5), p. 533‑548. Theys, J. (2017). « Prospective et recherche pour les politiques publiques en phase de transition ». Natures Sciences Sociétés, (supp. 4), p. 84‑92. Ville de Montréal. (2020). Plan climat 2020-2030.