Laurence Brière, UQAM, Guillaume Moreau, UQAM, Maude Prud’homme, Réseau Québécois des groupes écologistes, Isabel Orellana, UQAM, Marie-Ève Marleau, Comité pour les droits humains en Amérique latine et Martine Chatelain, Eau secours
Résumé par Marie-Pier Lafrance, étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement, UQAM
Introduction
Le mouvement pour une transition énergétique porteuse de justice sociale au Québec a très peu abordé les enjeux épistémiques de l’idéal de justice énergétique, tout comme les recherches universitaires sur le sujet ont souvent éludé cette question. Pourtant, les savoirs autres que scientifiques souffrent d’un manque de légitimité dans l’espace public, particulièrement dans les questions énergétiques, souvent envisagées sous l’angle technoscientifique. Les porteurs et porteuses de savoirs situés, expérientiels ou militants ne valorisent pas assez leur potentiel et manquent ainsi des occasions d’en faire bénéficier les autres militantes et militants. On assiste également à un manque d’initiatives pour susciter et consolider des dynamiques de coconstruction de savoirs sur les questions énergétiques.
Les impératifs de l’action concourent à ce que la coformation – que l’on nommera plutôt « partage d’informations », par exemple – se fasse le plus souvent de manière informelle et ponctuelle, en lien avec un objectif immédiat précis. Dès lors, peu de traces restent de ces échanges et relativement peu de personnes en profitent. Or, d’après une enquête diagnostique, les personnes mobilisées sur les questions énergétiques au Québec souhaitent formaliser les dynamiques de partage d’expériences et de savoirs, surtout si elles peuvent contribuer à accélérer les transformations sociales souhaitées (Brière et coll., 2021). Nous observons ainsi un certain consensus sur le terrain quant à l’importance d’aménager des espaces d’éducation au politique au cœur du projet de transition énergétique porteuse de justice sociale, en particulier au cœur des espaces politiques locaux (Brière et coll., 2022a).
Dans le cadre du projet de recherche-action partenariale FORJE (Formation collaborative pour la justice énergétique), en collaborant avec les membres du mouvement écocitoyen pour une transition énergétique, nous avons réfléchi aux besoins et aux possibles vecteurs d’intensification de la collaboration et du partage de savoirs entre les groupes du mouvement (associations syndicales, groupes écologistes et communautaires, comités citoyens et milieux universitaires).
Design de la recherche
Les paradigmes épistémologiques interprétatif et critique ont orienté de manière complémentaire le projet FORJE. Dans une perspective interprétative, nous avons examiné la signification que les militants et militantes donnent à leurs expériences écopolitiques, aux représentations qui s’y construisent et aux besoins spécifiques de dialogue des savoirs. Dans une perspective critique, nous avons déconstruit certains mécanismes d’interaction politique problématiques existant entre les groupes sociaux concernés par les questions énergétiques, en particulier à l’échelle territoriale, en plus de nous intéresser aux dynamiques de travail dans les milieux militants et écologistes. Des pistes de reconstruction favorisant des rapports constructifs, misant sur des approches et des stratégies de formation réciproque et d’animation socioculturelle ont ensuite été proposées.
Cette recherche s’inspire de la méthodologie de la théorisation enracinée et de la recherche-action. Nous avons travaillé dans une perspective de mise en valeur et d’hybridation des savoirs portés par les personnes participantes et les membres du comité de pilotage de la recherche (Brière et coll., 2022b). Dans le même temps, et en fonction des enjeux, des besoins et des pistes identifiés par les sujets de l’étude, nous avons réalisé des recensions d’écrits thématiques11 pour enrichir nos réflexions collectives. En somme, la recherche a été structurée en deux volets interreliés, dont les objectifs et la méthodologie sont résumés au tableau 1. Ces démarches, ancrées dans une observation participante prolongée de l’équipe de recherche au cœur du mouvement pour une transition énergétique porteuse de justice sociale, nous ont permis de théoriser des perspectives d’action écocitoyenne issues du milieu et de développer une critique des propositions théoriques existantes sur la justice énergétique. Dans ces allers-retours entre le terrain et la théorie, nous avons développé un cadre conceptuel soutenant une vision holistique et émancipatrice de la justice énergétique.
Les représentations de la justice énergétique portées par les mouvements/groupes militants
L’enquête FORJE a permis d’identifier quatre principes associés à un idéal de justice énergétique dans la mobilisation québécoise sur les questions énergétiques. Les participantes et participants ont mentionné : 1) l’importance d’inclure les perspectives des Premiers Peuples dans les réflexions et leur redonner un pouvoir sur le territoire; 2) le besoin d’impliquer la population et les syndicats dans les processus décisionnels; 3) la nécessité de reconnaître les enjeux de justice sociale dans la transition énergétique et donc les réalités des personnes marginalisées ou en situation de pauvreté et 4) l’urgence de reconnaître les impacts environnementaux des énergies dites vertes. Des visées critiques, de solidarité sociale et de partage du pouvoir délibératif et décisionnel sont donc au cœur des préoccupations des personnes participantes. La justice énergétique fait ainsi référence à la nécessité de transformer, par l’engagement populaire, le système économico-énergétique hégémonique pour une équité sociale et de respect environnemental, avec l’objectif de développer une écogestion participative des systèmes énergétiques.
La justice épistémique comme composante transversale d’une justice énergétique
La dimension épistémique, à notre sens cruciale, de la justice sociale et environnementale a été éludée autant dans la littérature portant sur la justice énergétique (Heffron et McCauley, 2017; McCauley et coll., 2019; McHarg, 2020) que sur le terrain des luttes et des projets de transition énergétique, notamment par les parties prenantes du projet FORJE dans leur définition de la justice énergétique. Nous avons toutefois retrouvé les préoccupations épistémologiques et andragogiques à l’origine de notre recherche en questionnant les participant·e·s sur leur rapport aux savoirs et sur les enjeux de leur militance. Ces personnes ont rappelé que les luttes citoyennes contre des mégaprojets nécessitent de colliger et d’analyser une quantité phénoménale d’informations et de construire un argumentaire appuyé de données scientifiques et de références légales ou réglementaires pour soutenir leur position et leurs propositions dans des délais très courts, face à des promoteurs qui ont des mois, voire des années pour préparer un projet, avec des ressources disproportionnées par rapport à celles des groupes de la société civile.
Cette disparité de moyens rend difficile de faire reconnaître les connaissances accumulées au jour le jour sur le territoire (par l’observation, la pratique et le dialogue) à propos de l’état de l’environnement, de la santé d’animaux, du délitement d’un tissu social, etc. Dans les débats institutionnalisés, ces connaissances doivent être systématiquement appuyées par des données scientifiques ou corroborées par un avis de spécialiste, sans quoi elles se retrouvent reléguées du côté de l’opinion, très peu considérée. Ce manque de considération des savoirs citoyens dans les instances publiques tient pour beaucoup de conceptions positivistes et utilitaristes de la science (Simonneaux, 2011), prédominantes dans notre société et souvent explicitement ou implicitement adoptées par une proportion importante des forces militantes. Ainsi, les perspectives épistémologiques critiques et socioconstructivistes trouvent peu d’écho dans le milieu et la valorisation des savoirs citoyens par la formation réciproque devient difficile à soutenir. Les rapports entre les groupes mobilisés pour la justice énergétique et les scientifiques qui travaillent en collaboration/équipes de recherche se construisent également bien souvent sur l’idée d’un transfert de connaissances, des universitaires vers les groupes, alors que le dialogue des savoirs serait sans doute plus fécond.
Étant donné ces enjeux importants, nous intégrons de manière transversale le principe de justice épistémique à notre cadre conceptuel de la justice énergétique présenté à la figure 1. La justice épistémique fait référence à une « reconnaissance active » de la coexistence et de la complémentarité des divers types de savoirs lors du traitement d’une question vive (Godrie et coll., 2020; Piron et coll., 2016; Visvanathan, 2009). Dans une perspective de justice épistémique, il s’agit de souligner l’apport des savoirs souvent invisibilisés, tels que les savoirs expérientiels, autochtones et citoyens, de créer des espaces de dialogue des savoirs qui les mettent en valeur. On vise également à transformer les espaces de délibération existants pour considérer équitablement les savoirs issus de différentes épistémologies : épistémologies citoyennes, autochtones, des Suds et autres.
Enjeux d’une coformation au politique au sein de la mobilisation pour une justice énergétique
L’enquête FORJE a permis de dresser un portrait des enjeux contemporains de la mobilisation pour une justice énergétique au Québec et a fait ressortir, outre le cadrage épistémologique problématique, deux autres enjeux face aux perspectives de dialogue et de codéveloppement des savoirs : les conditions d’exercice de la militance et les difficultés de communication qui y sont vécues.
La mobilisation pour la justice énergétique se construit dans des contextes où les ressources sont limitées et souvent conditionnées. Le financement par projet des organisations communautaires nuit à l’action et crée une compétition entre groupes, en plus d’alourdir leurs tâches et de limiter leur capacité à agir sur des dossiers émergents ou controversés. Les nouveaux groupes écocitoyens n’ont pratiquement pas accès aux financements. La nécessité de surveillance constante des promoteurs et des gouvernements, réalisée avec des ressources très modestes, génère un épuisement militant. Des participant·e·s ont d’ailleurs évoqué la difficulté de conserver les savoirs acquis dans les luttes précédentes et ceux détenus par des personnes s’étant désengagées (pour cause d’épuisement, entre autres).
Les sujets de l’étude ont également observé que la dynamique de lutte qu’ils vivent face aux responsables de projets indésirés se transpose dans le mouvement militant. Comme les groupes travaillent dans un climat d’urgence continuelle, ces conflits internes sont trop peu souvent abordés ou résolus et plusieurs militant·e·s aimeraient que cela change, notamment en accordant plus d’importance à la sollicitude à l’intérieur des groupes. De plus, les syndicats indiquent qu’il est difficile de trouver la juste dose – et le juste ton – des messages revendicateurs; comment éveiller aux enjeux et développer un pouvoir d’influence sans fermer la porte au dialogue? En lien avec cet enjeu, il semble important, mais ardu, de sortir de la logique binaire (être pour ou contre un projet) dans les activités de communication à visées de mobilisation (Batelier et Maillé, 2017). Les communautés sont souvent divisées lorsqu’il y a un projet de développement énergétique et cette manière dichotomique d’aborder la problématique limite l’écoute, le dialogue et la mobilisation des savoirs en plus d’éluder la complexité des questions en jeu.
Des priorités pour la formation réciproque au sein du mouvement québécois pour une justice énergétique
Dans le cadre du volet I de notre recherche (enquête diagnostique auprès de militant·e·s), nous avons relevé quatre besoins prioritaires de coformation dans la mobilisation citoyenne pour une transition énergétique porteuse de justice sociale au Québec (tableau 2) et présentons ci-dessous un aperçu des enjeux et possibilités liés à deux d’entre eux.
Comprendre ensemble comment créer une représentation juste au sein du mouvement
Les participant·e·s reconnaissent que la diversité des cultures organisationnelles et la disparité des ressources entre associations sont des défis importants de la construction de prises de position collectives et de la coordination des actions. Ces militant·e·s constatent que leur volonté d’inclure des groupes vivant les injustices sociales liées au modèle énergétique hégémonique est difficile à actualiser. Pourtant, ces groupes devraient pouvoir participer à la réflexion et aux initiatives visant à transformer ce modèle.
Le projet FORJE a permis de comprendre que pour construire une action avec des groupes d’abord engagés à faire reconnaître et réparer des iniquités sociales et des erreurs historiques, nous devions développer une meilleure capacité de décentration et une volonté de s’autoformer pour comprendre et honorer leurs cadres d’analyse, leurs revendications et leurs aspirations. Il importe de faire preuve de proactivité en évitant de solliciter l’autre pour qu’il nous explique ses réalités et orientations. Cette prise en charge, par les personnes privilégiées, de leur responsabilité d’éducation à la solidarité politique peut libérer les groupes dits marginalisés ou opprimés d’une partie de leur tâche de sensibilisation et instaurer une confiance. Il y a ainsi une invitation à se défaire de l’idée d’« intégrer » au mouvement de la transition juste des gens « de la marge » – qui implique de se penser au centre du jeu.
Apprendre à prendre soin de soi et de ses homologues dans la militance
Les personnes militantes sont souvent à risque d’épuisement, d’autant plus que l’on observe des attentes élevées de leur part. Prendre soin de soi apparaît comme un acte individualiste, souvent mal perçu au sein du groupe (Cox, 2008; Weixia et Gorski, 2015). Ainsi, on peut observer que les pratiques de soin – de care – sont peu valorisées dans les groupes militants, souvent justifiées par un manque de ressources financières ou de temps (Cárdenas et Tello Méndez, 2017). Ce positionnement est un obstacle à la mise en place de pratiques structurantes pour la santé des militants et militantes.
On souhaite donc développer une résilience collective et envisager le soin dans la réciprocité en tendant vers une vision holistique et systémique du soin, en proposant : de développer un sens commun du soin de soi, de l’autre et de l’environnement; d’affiner les processus de communication et d’écoute; d’intégrer la sollicitude comme élément structurant de nos groupes et communautés. Ce n’est que très récemment que ces éthiques de la sollicitude tendent à se retrouver dans les milieux écologistes : moments consacrés à l’expression du ressenti, célébration des petites avancées collectives, jumelages d’appui mutuel, reconnaissance explicite du travail de soutien, formation à la communication non violente, etc.
Faire vivre la formation réciproque au sein du mouvement : défis et possibilités
Avec le projet FORJE, nous souhaitions soutenir la formation réciproque entre les membres de mouvements de mobilisation pour une transition énergétique porteuse de justice sociale et ainsi valoriser et soutenir les dynamiques de coconstruction des savoirs au sein de la mobilisation. Il fut stimulant de constater, à l’automne 2020, que le Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ), un des principaux partenaires du projet, mettait la communauté de pratique au cœur du modèle de développement de son projet Québec ZéN (zéro émission nette), qui vise la mise sur pied d’initiatives territoriales de transition.
Au printemps 2021, le comité du pilotage du projet FORJE, en collaboration avec le FCTÉ, a organisé quatre Midis FORJE afin d’ouvrir des discussions (en plénière et en sous-groupes) à partir de questions acheminées à l’avance portant sur les quatre thématiques du tableau 2. Avec ces Midis FORJE, nous avons partagé les résultats de notre recherche afin de susciter un engouement pour les dynamiques de dialogue de savoirs et d’enrichir le répertoire de pistes élaborées par l’équipe FORJE. Le bilan de ces rencontres est donc porté vers l’action : il rattache les pistes ressorties du projet FORJE et des Midis FORJE aux objectifs et aux activités de la Planification stratégique du FCTÉ et du Plan de déploiement du projet Québec ZéN.
Les Midis FORJE ont été les premières activités de formation réciproque menées dans le cadre des activités du FCTÉ, mobilisant plus de 80 personnes de 42 organisations. Dans les sondages d’évaluation, les participantes et participants ont généralement indiqué avoir fait plusieurs apprentissages et avoir particulièrement apprécié les espaces d’échange en sous-groupes et la dynamique globale d’animation. Les Midis FORJE ont donc donné un aperçu de ce que pourrait être la communauté de pratique projetée dans le cadre du projet Québec ZéN.
Conclusion
Le projet FORJE a ouvert un espace de réflexion sur les composantes d’une vision holistique et émancipatrice de la justice énergétique, mettant l’accent sur les enjeux de dialogue des savoirs. Il reste néanmoins beaucoup de chemin à parcourir pour faire reconnaître la dimension épistémique de la justice énergétique dans la mobilisation écocitoyenne et l’arène politique.
Notre recherche a mis en évidence et documenté, au sein du mouvement pour une justice énergétique au Québec, quatre besoins de formation réciproque qui rejoignent différentes facettes d’une éducation au politique. Nous avons élaboré des pistes d’intervention au regard de ces besoins et, plus globalement, infusé la pertinence de soutenir le dialogue des savoirs de manière transversale au sein du mouvement. Les obstacles à la création de tels espaces de partage et de coconstruction de savoirs sont importants et il nous apparaît dorénavant plus réaliste et porteur d’envisager une posture intermédiaire entre formation et coformation pour soutenir la transition énergétique porteuse de justice sociale que les groupes militants veulent mettre de l’avant. Il semble plus réaliste de déployer des approches et des stratégies de partage et de coconstruction de savoirs dans le contexte de formations thématiques prises en charge par des personnes formatrices que de miser sur le développement et l’animation partagée d’une communauté de pratique. C’est d’ailleurs la perspective d’une formation axée sur le dialogue des savoirs et élaborée de concert avec le milieu que nous envisageons dans la poursuite de nos travaux de recherche-développement sur l’apprentissage de la sollicitude dans l’engagement écocitoyen.
- Ces recensions ont porté sur les sujets suivants : axiologie de la justice énergétique, causes de l’épuisement militant et pistes pour l’éviter, enjeux de l’engagement politique à l’échelle locale. ↩︎
Pour citer cet article
Brière, L., Prud’homme, M., Orellana, I., Marleau, M-E. et Chatelais, M. (2024). Soutenir la justice épistémique par la coformation au sein de la mobilisation pour une transition énergétique juste. Dans Répertoire de recherche Villes, climat et inégalités. VRM – Villes Régions Monde. https://www.vrm.ca/soutenir-la-justice-epistemique-par-la-coformation-au-sein-de-la-mobilisation-pour-une-transition-energetique-juste/
Texte source
Brière L, Moreau G, Prud’homme M, Orellana I, Marleau M-È et Chatelain M (2022) Soutenir la justice épistémique par la formation réciproque au cœur d’initiatives citoyennes de transition énergétique porteuse de justice sociale. Éducation et Socialisation 63(3). DOI : https://doi.org/10.4000/edso.18638
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Brière L, Marleau M-È, Orellana I, Chatelain M, Moreau G et Prud’homme M (2022b) Soutenir la justice épistémique au cœur de la recherche collaborative sur des questions socio-écologiques vives. Éducation relative à l’environnement : Regards – Recherches – Réflexions 17(2) DOI : https://doi.org/10.4000/ere.8668
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