Ville_aimableAuteur : Denis Martouzet (dir.) (2014)

Ville aimable, Presses universitaires François-Rabelais, Collection « Villes et Territoires », Tours, 384 p.

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Résumé

Le concept de ville aimable, au centre de cet ouvrage, renvoie aux rapports que chacun entretient avec la ville. C’est plus précisément les rapports affectifs à la ville qui sont adressés, avec de cette interrogation de départ : pourquoi aimons-nous (ou détestons-nous) la ville? Une question complexe qui réfère à la relation entretenue avec la ville; une relation qui s’établit dans le quotidien, qui s’inscrit dans le registre des émotions et des sentiments, et qui se nourrit d’expériences, de représentations, de pratiques, d’attentes et de craintes.

Il est ainsi question de l’amabilité, non pas en référence aux caractéristiques propres d’une ville, mais plutôt liée à la relation qui se développe entre l’objet aimé (la ville) et le sujet aimant (l’habitant ou l’usager).

Dans une approche pluridisciplinaire, cet ouvrage tente d’établir le concept de ville aimable, d’en cerner les contours et de vérifier son opérationnalité. Le rapport affectif à la ville est abordé selon différents aspects : épistémologique (Martouzet Chapitre 2), méthodologique (Martouzet et Mathieu, Chapitre1), une lecture de ce rapport affectif à travers les idéologies (Cavin et Mathieu, Chapitre 5), les représentations spatiales ou les imaginaires (Laffont, Chapitre 7), sa construction en fonctions des temporalités urbaines et individuelles (Audas, Chapitre 9), ou sa possible instrumentalisation (Bailleul, Chapitre 11).

Cet ouvrage trace un lien entre le tournant urbanistique actuel (Ascher 2005) et les tendances à l’œuvre dans l’urbain (mobilité, changement d’échelle, espace-temps individuel, incertitude, notamment), avec la potentielle prise en compte de l’affectivité dans la planification. Le tournant participatif, la fin de l’hégémonie de la rationalité, la gouvernance de la planification sous la forme de projet urbain, sont parmi les éléments qui, selon les auteurs, permettent à la subjectivité, et ainsi à l’affectivité, de s’immiscer dans les débats sur la planification.

Contenu

Introduction – La ville aimée, car aimable… ou détestable donc détestée?

Denis Martouzet

Chapitre 1 – Habiter, une affaire d’affects : dialogues et confrontations

Denis Martouzet et Nicole Mathieu

Chapitre 2 – De l’affectivité des lieux, détour épistémologique

Denis Martouzet

Chapitre 3 – L’affectivité et l’organisation spatiale des sociétés

Benoît Feildel et Nathalie Audas

Chapitre 4 – Pour un urbanisme affectif

Benoît Feildel

Chapitre 5 – Interroger une représentation collective : la ville mal-aimée

Joëlle Salomon Calvin et Nicole Mathieu

Chapitre 6 – Le rapport affectif à l’espace de Jean-Jacques Rousseau

Denis Martouzet

Chapitre 7 – Quand le cinéma contribue à l’affect des lieux

Georges-Henry Laffont

Chapitre 8 – Attitudes : les vingt-quatre « types » de relation à sa ville

Denis Martouzet

Chapitre 9 – L’affection, une affaire de rythmes

Nathalie Audas

Chapitre 10 – Patrimonialiser les affects? Le rapport entre le nous et le je

Hélène Bailleul et Denis Martouzet

Chapitre 11 – Les belles images de ville : l’instrumentalisation du rapport affectif

Hélène Bailleul

Chapitre 12 – Participation citoyenne et émotions

Benoît Feildel

Conclusion – Aimée, aimable, la ville, une histoire de sentiment

Denis Martouzet et Georges-Henry Laffont

Bibliographie

En référence dans le texte : Ascher, François (2005) Les nouveaux principes de l’urbanisme, Éditions de l’Aube, La Tour d’Aigues.